Eng kuerz Rees a Rumänien fir iwwer d’Famill ze schwätzen

Déi rumänesch, konservativ Partei „Nei Republik“ hat mech frëndlecherweis dëss Woch  invitéiert fir haut op hirem Kongress zu Bukarest e puer Wuert iwwer d’Famill ze soen, an zwar op Franséisch, wat souguer a Rumänien aussergewéinlech ass. Dat hunn ech natierlech gär gemaach.

Ech hat eng Ried viirbereet, déi ech awer ad hoc gekierzt hunn, well vill Leit sech ageschriwwen haten fir ze schwätzen a well ech dowéinst dene rumänesche Frënn net zëvill Zäit wollt huelen.

Meng Virbereedung publizéieren ech hei – mee wéi  gesot, gehal hunn ech dovun eng verkierzte Versioun.

Monsieur le Président, cher Mihail,

Chers amis de la « Nouvelle République » !

Votre Président m’a autorisé généreusement à m’adresser aujourd’hui à vous en français, une langue qui est ni votre langue maternelle, ni d’ailleurs la mienne, mais que nous partageons au sein de la Francophonie. Elle nous unit, Roumains et Luxembourgeois, elle crée des liens d’amitié et de proximité culturelle entre nous et voilà d’excellentes raisons de plus pour la chérir.

Depuis maintenant neuf mois vous êtes officiellement un parti politique et votre congrès d’aujourd’hui est une preuve impressionnante pour l’essor que vous avez déjà pris. Il témoigne du dynamisme qui vous caractérise. Je vous en félicite de tout cœur.

Votre parti est devenu en peu de temps un des partis membres les plus dynamiques de notre Association des partis conservateurs européens. Voilà une excellente raison pour être fiers de votre réussite et un gage de plus pour envisager votre avenir avec confiance! Nous conservateurs européens de seize pays sommes heureux de vous savoir parmi nous!  

Grâce à vous, l’électeur roumain a un meilleur choix. Il a la possibilité d’exprimer sa confiance dans un vrai parti conservateur, un parti qui défend non seulement les intérêts de la Roumanie dans le chœur des Nations européennes, mais qui s’engage au-delà pour les valeurs de notre civilisation judéo-chrétienne au plus grand bénéfice de nous tous. Il n’est donc que naturel que le sort de la famille, qui est le fondement même de notre société, ne vous laisse pas indifférents.

En Europe occidentale, comme ici aussi sans doute, la famille est menacée au plus haut degré. Les revendications avancées par la Gauche ne mettent pas seulement en péril ces institutions qui sont le mariage et la famille, mais elles vont jusqu’à défier la nature même de l’être humain.

Des concepts  apparemment anodins et bien sonnants, tel que celui de la « non-discrimination », et des nouvelles revendications sociétales, tel que le « mariage pour tous », c’est-à-dire le mariage homosexuel, forment en réalité l’essence d’une pensée aux conséquences révolutionnaires. Leur céder la voie revient à abandonner les principes fondateurs de nos sociétés.

Ces revendications s’accompagnent d’un cortège de dispositions légales qui se revendiquent du « politiquement correct » pour sortir en réalité des effets liberticides voire oppressifs. La possibilité de critiquer certains modes de vie ou leurs effets et conséquences  tombe de plus en plus sous la coupe de l’interdiction.

Voilà pourquoi la défense de la liberté d’expression et la défense de la famille sont aujourd’hui deux aspects complémentaires et inséparables de la lutte pour une société libre.

Chers amis,

C’est notamment à travers les  politiques de l’Union Européenne qui, au plus tard depuis le Traité d’Amsterdam, croit pouvoir s’immiscer dans les affaires qui concernent la famille, que nous assistons à une propagation de notions  imprécises et hautement politisées dans nos législations. Tout juriste sait que nos lois ont besoin de précision, surtout dans le domaine pénal,  et que toute incertitude peut être une source d’arbitraire et par-là une menace pour l’Etat de droit.

A travers les institutions  européennes, des idéologies qui nous reviennent en partie encore des révolutions estudiantines et gauchistes de 1968 en Europe de l’Ouest, s’imposent progressivement  à l’ensemble des pays-membres et au-delà.

Nous, les conservateurs, devons être vigilants, comprendre ce qui se passe et attirer l’attention de nos concitoyens sur les dangers qui les guettent.  La sauvegarde des valeurs de notre société nous est aujourd’hui confiée.  

Vous, chers amis conservateurs roumains, êtes appelés à vous ériger contre ces évolutions et vous pouvez le faire en premier lieu en défendant la famille.

Vous et nous tous devrons avoir la force de croire en nos convictions et en nos valeurs. Les adeptes de la théorie du genre, les détracteurs de la famille et les milieux de gauche n’hésitent pas à qualifier ceux qui s’engagent encore pour la famille et les valeurs  traditionnelles, d’ « extrémistes de droite ». La diffamation de leurs opposants et la manipulation des médias font partie de leur arsenal.  

Mais nous ne sommes pas seuls: nous savons que la grande majorité des citoyens partage nos vues sur la famille. Les hommes et les femmes aspirent invariablement à fonder une famille traditionnelle pour donner la vie et se consacrer à  leurs enfants.  Cette majorité est encore silencieuse, mais c’est vous, chers amis, qui lui donnerez une voix pour se faire entendre. C’est vous qui à travers la défense de la famille permettrez à la jeunesse roumaine de concrétiser ses rêves. Pour encourager les mariages, il faut éviter de dévaloriser cette institution aux yeux du plus grand nombre.  

Pour ce faire, il faudra défendre en premier lieu la nature de la famille. Celle-ci se définit par un père, une mère et des enfants, par un homme et une femme qui se lient durablement pour procréer.

Or, aujourd’hui, afin d’ouvrir la voie au mariage homosexuel, on s’attache à remplacer dans nos Codes civils les notions de « père » et de « mère », de « mari » et d’ «épouse » par des artifices comme « parent 1 » et «parent 2 » qui ne sont plus mari et femme, mais plus que  des conjoints, non spécifiés par ailleurs.

Ainsi, on cherche à gommer les différences naturelles et constitutives à la nature humaine jusque dans notre langue pour mieux instituer les bases d’une société d’un tout autre genre.

Nous sommes loin aujourd’hui du temps où nous parlions d’une égalité des chances, à laquelle nous pouvons évidemment tous souscrire. L’égalité d’aujourd’hui à un caractère abolitionniste. On vient nous prêcher une égalité des sexes afin  de  pouvoir mieux nier leur complémentarité réelle et naturelle. Aujourd’hui la Gauche veut renier notre nature, notre biologie, toute  science naturelle au nom des idéologies égalitaristes.

Amis conservateurs, défendons donc le mariage entre homme et femme! Expliquons à un chacun ce qui constitue la vraie nature du mariage !   

Le mariage est une institution que la société entière doit honorer et protéger pour créer les meilleures conditions possibles pour un développement harmonieux des enfants.

L’institution du mariage n’est pas un certificat étatique ou communal certifiant un amour sincère entre des personnes, mais elle est le moyen par lequel une société organise sa durabilité et sa viabilité.

Le mariage entre des personnes homosexuelles ne saurait donc être envisagé qu’au prix soit d’un reniement de la nature même du mariage  et de son propos social, comme institution permettant le fondement d’une famille, soit d’un remplacement de l’impératif  d’œuvrer pour le bien-être des enfants par un nouveau « droit à l’enfant » revenant à des quelconques personnes adultes.

Derrière cette idée du mariage homosexuel, il faut donc reconnaître un débat de société dont l’enjeu  n’est pas moins que le changement de la place et du rôle de l’enfant. Ce débat de société n’est  donc pas une question de discrimination contre un certain mode de vie ou une orientation sexuelle déterminée, comme on essaie de nous le faire croire. 

Nous conservateurs, nous parlons des droits de l’enfant et non d’un droit à l’enfant. Car un droit à l’enfant n’existe pour personne, même pas pour des personnes hétérosexuelles. Mais voilà qu’on vient revendiquer un droit à l’adoption pour des couples homosexuels. Concrètement, un tel droit ne saurait s’organiser qu’à l’aide d’un recours à une gestation pour autrui, ce qui revient à une commercialisation du corps féminin, ou à une procréation médicalement assistée au bénéfice de couples de lesbiennes ou au profit de célibataires. Dans un cas comme dans l’autre, nous amputerions les enfants de leur droit à une famille entière, à une généalogie, à une biographie authentique et ainsi au droit de connaître leurs origines.

Le recours incontournable à des gamètes de donateurs tiers rend ces problèmes psychologiques inévitables et accentue les problèmes d’identification au cours de la maturation des enfants. 

Qu’en donne aux couples homosexuels un droit de vivre ensemble en partenariat sur une base contractuelle est une chose, leur donner le droit au mariage avec les droits familiaux qui en découlent en est donc une toute autre. Une telle revendication crée d’innombrables problèmes éthiques.

La réponse des Conservateurs doit être claire : le mariage pour tous, le mariage homosexuel est inacceptable et il doit le rester !

Ajoutons à cela une « théorie du genre » qui affirme que le sexe donné par la nature ne serait qu’une  construction sociale et qu’en réalité tout être humain pourrait choisir à tout moment librement à la fois son sexe, son identité et son orientation sexuelle et nous aurons parachevés la déconstruction même de l’identité de l’être humain en sus de celle de sa vocation comme procréateur. Or, cette théorie dévastatrice, surtout pour les enfants et les adolescents en train de former leur personnalité et de chercher leur identité, fait partie des idéologies propagées par  les institutions européennes sous l’appellation de « Gender mainstreaming ».

Chers amis conservateurs,

Ne laissons pas passer un seul jour sans combattre ces mensonges et ces crimes contre la nature humaine.        

Au lieu d’introduire des idéologies tournées contre les familles et les enfants, nous, Conservateurs, devrons nous concentrer sur la défense de nos valeurs traditionnelles: honorons les mères et pères au foyer et valorisons leur travail d’éducation ; soutenons financièrement les familles ; assurons les droits des enfants à connaître leurs origines, à avoir une généalogie et à garder le contact avec leurs deux parents géniteurs et surtout encourageons les jeunes gens à s’engager sur la voie du mariage et  à découvrir l’inestimable don qu’est chaque enfant pour ses parents et pour l’humanité entière!

Une société qui ne réussit plus à honorer et à défendre la famille est condamnée à terme au vieillissement, à l’écroulement de ses systèmes d’assurance sociale, à la perte de l’ensemble de ses perspectives de développement. L’Etat est donc appelé  à soutenir les familles et non à  s’immiscer dans les familles et encore moins à en changer la nature.

Faire de la famille une famille heureuse et faire des familles heureuses des sociétés épanouies, viables et dynamiques voici le programme conservateur ! Voilà ce que nous opposons à ceux qui prêchent l’égoïsme des adultes au détriment des enfants, la décomposition sociale et la déstructuration de l’être humain.

Votre parti, la « Nouvelle République » est l’espoir de la famille roumaine, et par là le garant d’une Roumanie porteuse d’avenir.

Allez de l’avant et battez-vous! Vous le ferez pour votre patrie et pour l’Europe entière !“          

 

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